vendredi 14 novembre 2008

Adieu Huguette



Huguette belle maman tu nous as quitté je met le témoignage de ton fils sur mon blog
tu nous manqueras beaucoup.

Maman

Dimanche c’est en ta mémoire, en ton honneur que j’ai couru le marathon de Nice … nous avons ainsi pu passer 3h36 ensemble, toi et moi.

Ta maladie psychique a bouleversé ta vie, ton couple, toute ta famille et bien sûr ma vie, en faisant de moi ce que je suis aujourd’hui avec mes plus et mes moins.
Il nous était à tous impossible de comprendre vraiment tes souffrances, ta fatigue, ta peur du monde qui t’isolaient toujours plus.
Petit à petit, tu m’avais donné plus de rôle dans ta vie : de fils, je suis devenu aussi confident, ami, père même parfois. C’était bien sûr trop et il a fallu que je mette des limites pour que je puisse vivre ma vie d’homme, de mari, de père. Tu étais très fière de mon travail, de ma famille – de mon admirable femme Dan, de tes merveilleux petits-enfants – et de mon sport. Aujourd’hui je sais que tes appels du dimanche à 12h30 vont terriblement me manquer et que je ne décrocherai plus en disant « salut maman ».
Tu souffrais beaucoup de la solitude et surtout du manque de contact physique. Petite déjà, tu te blottissais avec ta sœur dans votre lit et vous faisiez la chaise pour calmer vos peurs.
Tata a pu assumé son rôle de grande sœur protectrice pendant des années et c’est sans aucune jalousie que tu a accepté qu’elle endosse le rôle de mère de remplacement – de mère de cœur- pour moi lorsque ta maladie t’éloignait une fois de plus de moi et que j’y gagne ainsi 2 sœurs-cousines.
Malheureusement sa propre maladie l’a empêchée de tenir ce rôle de grande sœur jusqu’à ta fin et je sais qu’elle en souffre énormément.
C’est pour que tu n’aies pas peur que j’ai fait la chaise avec toi dans ton lit jeudi passé lorsque tu es partie dans le coma. Je t’ai lu un livre, je t’ai donné ma chaleur et c’est en te tenant la main que tu es entrée dans la lumière vendredi matin sous les ailes bienveillantes de ton ange gardien.
Tu as enfin fini de souffrir, maman.


Je t’aime