retour sur le marathon de Prague

Voilà mon homme en rayé rouge et blanc ( couleur du CAB)

ça à l'air si "facile "

Dur dur les pavés .....

enfin c'est terminé BRAVO.

je vous livre quelques unes de ses impressions:

Marathon de Prague 11 mai 2008

C’est mon premier marathon, l’émotion est au rendez-vous. Après des mois d’entraînements intensifs depuis le début de l’année à suivre les plans de Ruedi (que de dimanche à faire 20 ou 30 Km, heureusement toujours en groupe, 4 entraînements par semaine), c’est une délégation de 10 coureurs (Marlis, Nicole, Carmine, Daniel, Jean-Pierre, Patrice, Richard, Thomas, Victor et moi-même) et 6 accompagnants (Claudine, Fabienne, Nadia, Sarah, Jonathan, Thibault) qui est partie samedi matin 10 mai à Prague.

Après avoir pris possession de nos appartements en plein centre ville, nous sommes partis en tram (oui Ruedi, nous n’avons pas fait des Km de marche avant la course) pour rejoindre l’Expo Marathon et retirer nos dossards, nos T-shirts (non monsieur, les blancs ne sont que pour les dames, non nous n’avons plus de S ni de XL…sourires crispés, il n’est que 15h et l’expo reste ouverte jusqu’à 20h…). Quelques pâtes plus tard, c’est le retour en tram pour ranger les appartements, faire une petite sieste avant de sortir souper au restaurant italien (riz, pâtes (oui encore des pâtes !!!)) et retour en chambre pour se coucher tôt.

6h30, tout le monde déjeune, les coureurs parlent de leurs douleurs ici et là, mais l’ambiance est au beau fixe comme le temps et c’est à 8h que nous partons pour le départ qui est à 800m. Après s’être tous encouragés, chacun se place dans la queue en fonction des ses objectifs de course. Patrice est à mes côtés. Un coup d’œil sur mes pulsations : 110 !..calme-toi !
9h, la course est lancée. Il nous faudra 3minutes 20 pour passer la ligne de départ (contre 20 secondes à Richard, Thomas et Victor et plus de 4 minutes pour Nicole et Jean-Pierre). Ne pas partir trop rapidement, contrôler les pieds qui nous précèdent, discuter avec Patrice… j’en oublie de regarder la ville et je ne me rends pas compte que nous traversons le Pont Charles après 1 km. Gros bouchon à cause des travaux sur ce pont et c’est parti pour encore 41 Km avec alternance de goudron, pavés (aïe aie aie, ils sont durs) et rails de tram pour une course qui n’est pas si plate qu’annoncée.

Nos supporters nous encouragent au 4ème kilomètre (nous les reverrons au 11ème, 34ème et 41 Km…quel bien cela fait d’avoir leur bruyant soutien pour relancer la machine et retrouver encore des ressources. Nous en aurons tous besoin !). Les Kms passent, les ravitaillements sont pris d’assaut car il commence déjà à faire chaud (la météo annonce 22 ° à l’ombre…mais où est l’ombre ?). La sueur me brûle les yeux déjà au 8ème Km, heureusement on nous donne des éponges sur le parcours ! A 12 Km, le panneau 42 Km (tiens je n’ai pas vu passer les 3h45 de course…et non ! nous referons encore cette boucle à la fin). Le parcours de Prague nous permet de nous croiser à de nombreuses reprises du 15ème au 30ème Km et ainsi de nous encourager mutuellement afin de tenir nos temps de passage prévu par Ruedi.

Pour moi, c’est idéal pour ma première course sur cette distance. Depuis le 25ème Km, la chaleur fait des ravages dans notre groupe et parmi les autres coureurs. Thomas subit un gastro terrible et doit faire le deuil de son objectif de temps, Victor ressent une douleur énorme dans le bras gauche qui l’empêchera même de courir, l’obligeant à la marche sur une bonne partie du restant de la course. C’est du 25ème au 29ème Km que je sens un coup de barre terrible…

heureusement, j’étais prévenu qu’à un moment où l’autre j’aurai un passage à vide et que ça repartirai…et c’est vrai ! J’essaie de reprendre mon rythme de croisière (5’20 au Km). 30ème, je dépasse Patrice qui souffre de sa jambe mais qui me rassure : il va finir sa course. Je prends mon temps à chaque ravitaillement pour beaucoup boire, un peu de sel pour garder mon eau. 35ème, je remonte Thomas qui marche sur le bord de la route, épuisé par sa gastro. Ils sont de plus en plus nombreux dans son cas. Je laisse aller pour accélérer mais ma vitesse ne change pas ! Au ravitaillement du 38ème, je suis rejoins par Jean-Pierre qui commence à souffrir de crampes. Je supporte mieux la chaleur que bien des concurrents et arrive ainsi à dépasser plus de 300 coureurs entre le 30ème et le 40ème Km. Encore un ravitaillement, l’encouragement des supporters au 41ème et je peux accélérer pour finir en sprint (encore 60 personnes dépassées). Un grand cri de victoire, les bras au ciel…je suis HEUREUX. J’ai pu le faire en 3h47’28 ! Médaille, photo et je rejoins dans l’air d’arrivée Richard (3h20’06), Victor (3h28’34), Marlis (3h38’57, 7ème de sa catégorie BRAVO). Nous accueillons Jean-Pierre (3h47’48), Daniel (3h50’37), Patrice (4h01’31) et Thomas (4h04’37) qui arrivent ensemble, Nicole (4h11’45) et enfin Carmine (4h23’44) avec sa femme qui a couru le dernier Km avec lui pour le soutenir.

Nous sommes tous comme des petits vieux n’arrivant pas s’asseoir mais enchantés d’être au bout, unis. Rejoins par nos supporters qui nous félicitent tous, nous pouvons retourner tranquillement aux appartements pour une douche méritée et une bonne sieste. Soirée tranquille au restaurant SANS pâtes (elles nous sortent des oreilles) et coucher tôt.

Le lendemain, les uns marchent comme des canards et les autres sont frais comme des roses (c’est mon cas) pour visiter Prague !! Un petit conseil de toute l’équipe : ne commandez pas des doubles cafés dans les restaurants du centre, ils vous coûteront 8 Frs suisses !!
Retour le mardi avec un vol sans problème sur Zurich. Un gag énorme : Ruedi nous dépasse sur l’autoroute à Berne (je vous dit qu’il nous surveillait). Coup de fil, félicitations.
Mercredi, footing au CAB pour le débriefing avec Ruedi.
Un immense MERCI à Ruedi pour tous ses conseils, à nos épouses pour leur patience et aux accompagnants pour leurs cris d’encouragement !!! Vivement la prochaine course…

Chris